21 décembre 2022
21 mars 2024
Pasal BLANCHARD, historien, parle de DO HUU VI, au cours d'un débat sur France 5, émission C CE SOIR
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FILMS
Crée par Pascal BLANCHARD, FRÈRES D'ARMES est une serie de cent pastilles consacrées aux combattants étrangers qui sont venus renforcer nos arméees aux cours de la Grande Guerre de 1914 à 1918.
Parmi ces courts métrages de 2 minutes, il y en a un consacré à Đỗ Hữu Vị, premier aviateur vietnamien.
Son histoire est ici racontée par Jamel DEBBOUZE.
Pour voir le film, cliquez sur l'affiche.
REVUE DE PRESSE DE FRANCE-INTER
Vendredi 12 janvier 2021
Claude Askolovich
Cliquez sur la photo pour lire la vidéo consacrée à Đỗ Hữu Vị Par le département de la Somme (Hauts de France)
Vidéo de 2 minutes tournée par FR3
MATINALE DE FRANCE-INTER
14 mars 2021
Interview de Pascal BLANCHARD
FRANCE 5 - C L'HEBDO
20 février 2021
Invité Pascal BLANCHARD
FRANCE 5 - C CE SOIR
29 NOVEMBRE 2021
Invité Pascal BLANCHARD
PRESSE ÉCRITE
Do Huu Vi, pionnier de l’aviation militaire
Lundi 16 Août 2021
CES INVISIBLES QUI ONT FAIT L’HISTOIRE DE FRANCE
Premier aviateur vietnamien, le soldat mène les premiers vols de reconnaissance au Maroc. Pendant la Première Guerre mondiale, il survole les lignes ennemies et transmet des informations essentielles.
Son regard dt tut à a fos lesériux de la mission et l’espièglerie d’un homme à peine sorti de l’enfance. Car l’heure est à l’exaltation. Partout, on s’enthousiasme pour les premiers engins volants et l’armée comprend vite quels profits elle pourrait en tirer. Lui sera le premier aviateur vietnamien. Né le 17 février 1883, issu d’une riche famille de Cholon, près de l’ancienne Saigon, Do Huu Vi réalise des prouesses aux commandes.
« Son père est un mandarin qui, après avoir rejoint la résistance contre la France, accepte de travailler avec elle. Il occupe plusieurs postes, dont celui de gouverneur provincial, et fait fortune en jouant les intermédiaires entre les Français et les commerçants chinois. Il organise des banquets réputés en mettant un point d’honneur à servir des mets locaux avec des baguettes afin de prouver qu’ il n’y a pas de supériorité de la culture française », détaille l’historien André Rakoto.
Il réaise a prmièreliason ariene avec Marrakech
Envoyé en France, Do Huu Vi poursuit de brillantes études au lycée Janson-de-Sailly puis à Saint-Cyr, là où se forme l’élite métropolitaine. Il rejoint l’armée, où il participe, en 1907, aux campagnes coloniales d’Afrique du Nord au sein du 1er régiment de la Légion étrangère à Oujda, à Casablanca, dans le Haut-Guir marocain puis à la frontière algérienne. « Do Huu Vi est alors un soldat tributaire de sa mission. Il est engagé dans le combat contre la guérilla algéro-marocaine mais n’a pas vraiment d’avis », relève André Rakoto. Il est toutefois distingué par sa hiérarchie pour avoir « commandé judicieusement sa section, la plus exposée ».
De retour en France, il est dépêché au 144 e régiment d’infanterie, à Bordeaux, avant d’être envoyé au service de l’aviation. Il passe son brevet de pilote militaire en 1911, deux ans après Louis Blériot, auquel il voue une admiration sans borne. Élevé au grade de lieutenant, il effectue l’année d’après des vols de reconnaissance à Casablanca et réalise la première liaison aérienne avec Marrakech. Depuis les airs, il réalise que les informations sont transmises en un temps record. Un pionnier promu chevalier de la Légion d’honneur. Toujours selon André Rakoto, « Do Huu Vi est vaillant et volontaire. Il est moins intéressé par la campagne au Maroc que par l’aviation elle-même, dont il est passionné. La traversée de la Manche par Blériot agit comme un déclencheur ».
À la têe dela 7 compgnie de laLégion étrangère dans la Somme
De retour dans son pays natal, il travaille à des essais d’hydravions sur le fleuve Mékong. Une expérience avortée par l’imminence de la Première Guerre mondiale, qui le propulse de nouveau sur les théâtres de guerre. Il vole au-dessus des lignes allemandes et transmet des informations essentielles à l’état-major. « Il me faut être doublement courageux, car je suis à la fois français et annamite », écrit-il. Pris dans une tempête, son appareil s’écrase. Le crâne, la mâchoire et un bras brisés, il demeure neuf jours dans le coma à l’hôpital du Val-de-Grâce.
Une fois sur pieds, mais dans l’impossibilité de piloter, il se reconvertit un temps en observateur lors de bombardements avant de prendre la tête de la 7e compagnie de la Légion étrangère dans la Somme. Mais le 9 juillet 1916, le capitaine est tué entre Belloy-en-Santerre et Estrée. Il est enterré dans la Somme avant d’être rapatrié, après la guerre, par son frère, le colonel Do Huu Chan, afin de reposer au Vietnam. « La France ne lui rend pas vraiment hommage hormis en imprimant un timbre à son effigie. Il figure dans la base de données des morts pour la France mais tombe dans l’anonymat », souligne André Rakoto.
À Casablanca, malgré la fin du protectorat, la rue qui porte son nom est conservée « en reconnaissance des prouesses techniques réalisées au Maroc. C’est le signe d’une mémoire apaisée », conclut l’historien.
21 décembre 2022
21 mars 2024
Pasal BLANCHARD, historien, parle de DO HUU VI, au cours d'un débat sur France 5, émission C CE SOIR